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Le vendredi 06 décembre 2024, il a été organisé un atelier de renforcement des capacités sur les pratiques durables de production de cacao à l’endroit de 15 femmes productrices de cacao de l’arrondissement de Makénéné. Cet atelier s’inscrivait dans le cadre de l’initiative «renforcement de l’autonomie des femmes productrices de cacao dans l’arrondissement de Makénéné », qui bénéficie du soutien financier de l’ong SAILD. L’arrondissement de Makénéné est une zone essentiellement agricole où près de 80% de la poulation pratique de la cacao culture avec une participation remarquable des femmes qui représentent plus de 60% de la main d’œuvre. Leur  rôle est toujours sous-estimé et méconnu, puisque celle-ci est toujours reléguée au second rang dans des initiatives et instances de décision au sein des organisations paysannes pour la filière cacao La prise en compte du travail des femmes dans les chaines de valeur du cacao est un gage de durabilité et de leur épanouissement.

contexte

La production du cacao est une source vitale de revenus pour de nombreuses familles au Cameroun plus précisément celles de Makénéné où près de 80 % des familles pratique de la cacao culture avec le rôle crucial des femmes dans les différents processus du développement du verger cacao. 

Cependant, les pratiques agricoles actuelles ont conduit à la déforestation, la dégradation des sols, et à la baisse du rendement. La hausse des prix du cacao depuis l’an dernier semble avoir comme conséquence l’expansion des exploitations agricoles, et pourtant il est urgent de penser aux modes de production durable afin d’assurer la viabilité à long terme du secteur et améliorer les moyens de subsistances des productrices du cacao.

Les pratiques durables ou agroécologiques contribuent à la réduction des activités humaines sur les forêts, la protection de l’environnement, la fertilisation des sols , l’optimisation des exploitations agricoles pour un accroissement des rendements et l’amélioration des revenus des productrices. 

Les femmes productrices de cacao sont souvent confrontées à des obstacles supplémentaires, tels que l’accès limité aux ressources, à la formation et aux opportunités de marché. Afin de garantir la durabilité de la filière il est important de renforcer l’autonomie des femmes qui sont des maillons essentiels dans la chaine d’approvisionnement du cacao.

Objectif de l’atelier

L’atelier s’est déroulé au siège de la DYPADEL, il avait pour objectifs de :

  • Fournir aux femmes productrices de cacao des connaissances et des compétences en matière de pratiques durables de production de cacao
  • Améliorer la compréhension des femmes sur les impacts du changement climatique sur la production de cacao et des stratégies de résilience climatique 
  • Renforcer les compétences des femmes en matière de gestion post-récolte et de contrôle de la qualité afin d’améliorer la qualité du cacao et l’accès au marché.

Deroulé de l’atelier

L’atelier qui s’est tenu sur un jour a vu la participation de 15 femmes productrices du cacao issues de différents quartiers de la commune de Makénéné. Après le mot introductif du Secrétaire Exécutif de la DYPADEL sur les motivations de la mise en œuvre de cette activité, s’en sont suivies les présentations des différents modules par le consultant formateur
L’atelier était animé sous une approche participative, et était articulé autour de quatre modules qui ont permis d’explorer d’abord la définition de quelques concepts (production durable, durabilité, changement climatique, agroforesterie…),
Ensuite l’interactivité autour des causes et conséquences du changement climatique, les stratégies de résilience, les enjeux et défis de la production durable du cacao,
Enfin les échanges entre le formateur et les participantes ont débouché sur les bonnes pratiques pour une production durable (agroforesterie, fertilisation organique, lutte intégrée contre les maladies et les ravageurs (récolte sanitaire, gestion de l’ombrage ou taille, gestion des déchets, utilisation des biointrants et désherbage manuel ; les procédés de fabrication des biointrants) et post récolte ((la fermentation, le séchage, le triage et stockage)

RÉSULTATS

Au terme de plus de quatre heures d’horloge d’échanges et de partage d’expériences les participantes ont été suffisamment édifiées sur les pratiques durables respectueuses de la santé de l’homme et de l’environnement.
Elles ont pris l’engagement de procéder de manière graduelle et méthodique à la mise en oeuvre de ces pratiques durables dans leurs différentes exploitations agricoles avec un accent sur l’expérimentation de la fabrication et utilisation des biointrants (engrais organiques, biopestifuges et biofongifuges)

Les participantes ont formulé quelques recommandations à l’endroit de la DYPADEL à savoir :

  • La mise à disposition des outils ou équipements appropriés pour réduire la pénibilité du travail de leurs exploitations agricoles
  • L’accompagnement pour la structuration de l’organisation paysanne des femmes productrices du cacao dans l’arrondissement de Makénéné
  • Le renforcement permanent de leurs capacités à travers des sessions de formation théorique et pratique

QUE RETENIR?

Cette activité a permis à 15 femmes productrices de cacao d’acquérir les connaissance et compétences pour améliorer leur mode de production et moyens de substances, et contribuer à la durabilité de la filière cacao dans leurs différentes communautés. D’autres initiatives seront mises en oeuvre afin de rendre plus autonomes ces femmes qui sont des maillons essentiels dans la chaine d’approvisionnement du cacao.

Engagement des participantes
atelier de formation des femmes productrices du cacao dans la commune de Makénéné

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