Dans la dynamique de promotion de la gouvernance inclusive et durable de la filière cacao, et dans le cadre de la mise en oeuvre de l’activité « Renforcement de l’autonomie des femmes productrices de cacao dans l’arrondissement de Makénéné« , un atelier de sensibilisatiion portant sur la nécessité des femmes productrices de cacao de se structurer en organisation collective a été organisé le 18 février par l’association DYPADEL Cette activité qui a bénéficié du soutien financier de l’ONG SAILD avait pour but de sensibiliser ces femmes sur l’importance de leur structuration afin de renforcer leur pouvoir économique et leur inclusion dans les circuits décisionnels.
les objectifs
L’objectif général de l’atelier était est de sensibiliser et encourager les femmes productrices de cacao dans l’arrondissement de Makénéné à se structurer en coopérative ou groupement pour améliorer leur productivité, leur pouvoir de négociation et leur accès aux ressources surtout en ce moment où les enjeux économiques et socio-environnementaux dans la filière cacao deviennent de plus en plus prégnants.
Plus spécifiquement, il s’agissait de :
- Présenter les avantages d’une organisation collective ;
- Encourager la création de coopératives féminines ;
- Identifier les besoins spécifiques des femmes.
POURQUOI SE STRUCTURER?
Le secteur cacao, l’un des piliers de l’économie du Cameroun est en pleine mutation avec un accent porté sur la durabilité (économique, sociale et environnementale). Les femmes sont des maillons essentiels dans la chaine de valeurs de cette filière, mais elles sont souvent très marginalisées dans des organisations collectives, a savoir coopératives ou GIC dirigés par les hommes.
Dans l’arrondissement de Makénéné les femmes productrices de cacao ne font pas partie des cercles de decision des différentes organisations paysannes et pourtant elles en ont les capacités et compétences. La structuration des femmes productrices de cacao revêt une grande importance, car elle est une réponse stratégique à ces défis.
La structuration permettra aux femmes de :
- Renforcer le pouvoir de négociation;
- Accéder plus facilement à la formation, au crédit et aux débouchés commerciaux ;
- Renforcer leur leadership dans les instances locales et nationales du secteur cacao;
- Renforcer l’autonomisation et la solidarité
Au cours de cet atelier, le sécrétaire Exécutif de la Dypadel a indiqué que les femmes gagneraient plus en étant une organisation collective bien structurée que d’agir de manière individuelle et isolée. Plus loin, il a souligné que l’essentiel ne réside pas dans la création des coopératives mais plutôt dans sa gouvernance, qui est un élément important pour sa durabilité.
ET LES PERSPECTIVES.?
Les échanges entre les participantes ont débouché sur certaines recommandations en guise de besoins concrèts
- Accompagner les femmes pour la création de leur coopérative
- Appuyer en intrants et matériels agricoles (les plants, les pulvérisateurs, atomiseurs, sécateurs, produits bio, etc…) ;
- Renforcer les capacités (formation pratique sur l’entretien des exploitations et fabrication des bio intrants, Formation sur la gestion d’une coopérative);
- Valoriser le rôle des femmes dans les circuits de gouvernance du cacao
CONCLUSION
Structurer les femmes productrices de cacao de Makénéné en organisation collective constitue un levier clé pour leur autonomisation économique, leur développement durable, et leur accès à des opportunités souvent inaccessibles individuellement. Cela leur permet non seulement d’améliorer leur rentabilité, mais aussi de renforcer leur voix collective, leur résilience face aux défis agricoles et environnementaux, et d’accéder à un avenir plus soutenable et solidaire. Cet atelier a marqué une étape importante dans la dynamique d’autonomisation des femmes productrices de cacao de Makénéné. L’engagement exprimé par les participantes ouvre la voie à des initiatives concrètes pour renforcer leur rôle dans la filière cacao.